Tachkent - une allure soviétique
Taxi? Taxi? À peine sorti de l'aéroport de Tachkent, on se retrouve encerclé par une quinzaine de chauffeurs de taxi qui proposent tous LE meilleur tarif pour aller en centre ville. Péniblement on se fraye un chemin à travers la foule. De toute façons, les taxis qu'on trouve au bord des grandes routes sont au moins trois fois moins cheers.
Notre hébergement pour cette nuit, le hostel Topchan (un topchan est un lit traditionnel surélevé sur lequel on mange et fait la sieste) se trouve à mi-chemin entre l'aéroport et la gare. Sur la carte ça semble facile, mais sur place, toutes les routes se ressemblent.. On était mine de rien contents quand notre chauffeur disait "Topchan, oui, oui ... ".
Après avoir fait plusieurs tours dans un quartier bien aménagé, mais un peu délabré, voire désert, il finit par s'arrêter pour demander sa route. Il nous explique: "C'est un ancien quartier russe - beaucoup de familles sont rentrées au fil du temps, Depuis, une bonne partie des maisons reste vide. Même des nôtres vont en Russie, surtout pour gagner de l'argent".
Cette influence russe se ressent dans toute la ville. Qui croyait arriver dans l'orient en descendant de l'avion, a encore un peu de chemin à faire.
Aujourd'hui , Tachkent est une ville moderne qui compte plus de 2,7 Million d'habitant. En 1966 elle était sévèrement touchée par un tremblement de terre, qui a déclenché un vaste programme de reconstruction. En pleine ère soviétique, c'était l'occasion de construire une ville conforme à l'idéal communiste, avec de larges avenues, des statues de Lénine et des quartiers entiers constitués de blocs d'habitations.
Curieux de trouver ça dans une ville d'Asie centrale. Aujourd'hui Lénine est remplacé par un nouveau héros national, Tamerlan. Par endroit, quelques monuments nous rappellent qu'on se trouve réellement au moyen orient, comme les madrasas, les mosquées ou les bazars.
Arpenter un bout de la chaîne des Monts Tian, comme nous l'avions envisagé, est rendu compliqué par la contrainte d'enregistrement dans les établissements d'hébergement, la saison peu favorable et surtout la situation politique pas toujours évidente au niveau des frontières. En remplacement, nous partirons en quête de la face cachée de la route de la soie et à la rencontre de ses habitants.
Prochaine étape: Samarcande.